Comme beaucoup, j’ai passé une partie de mon week-end dans mon jardin car le printemps est La grosse période de l’année pour le jardinier. Et cela m’a amené une réflexion sur les parallèles que nous pouvons faire entre le management et le jardinage constatant que nous vivons à une époque de profonde remise en cause des modes de culture. en effet nous sommes passés du tout « polyphosphaté » à des méthodes de culture plus soucieuses du respect des équilibres naturelles.
Aussi en poursuivant cette métaphore, pouvons-nous puiser de bonnes inspirations de ces nouvelles formes de culture éthiques et durables ? Pour quels bénéfices ?
Regardons tout d’abord comment le jardinier procède pour créer son jardin. Il va commencer à réfléchir à ce qu’il souhaite faire pousser, qu’il s’agisse d’un jardin d’agrément ou d’un potager. Ensuite, il va penser son jardin: quelle variété, à quel endroit pour tenir compte de l’environnement, des périodes de plantations, de récoltes, …. Pour le manager, il en est de même ; on parlera alors de stratégie ou de vision.
Le jardinier peut également tenir compte des complémentarités, des associations bénéfiques. au potager par exemple, il mettra l’ail près des tomates mais il évitera par contre de le placer près des pommes de terre. De la même manière, le manager va modeler ou composer son équipe en identifiant les talents dont il a besoin, les partenariats à encourager, en réfléchissant à quelle fonction, à quel postes ses collaborateurs vont grandir, s’épanouir, tout en donnant leur plein potentiel …
Le manager , tout comme le jardinier, veillera, à travailler l’environnement pour donner les meilleures conditions de croissance, de performance. Ainsi certaines variétés ont besoin d’être plantées serrées, d’autres de plus d’espace, d’une exposition particulière, … Le jardinier pourra envisager une rotation des cultures pour éviter l’appauvrissement des ressources, privilégier chacune des spécificités des variétés (chaque talent) . Dans l’entreprise également, en plaçant la bonne personne, à la bonne place, c’est -à -dire en tenant compte de ses spécificités, de la combinaison unique de ses talents, de son besoin ou non d’autonomie, le manager obtiendra le meilleur. En proposant des mutations internes, en étant à l’écoute des souhaits de changement de ses collaborateurs, le manager permettra le développement des compétences, évitera les phénomènes d’ennui, de lassitude et de démotivation.
Et puis, de temps en temps, il faudra mener quelques actions ciblées: arracher les mauvaises herbes, mettre en place des tuteurs, amender la terre, nourrir spécifiquement chaque plante. Et observer, sentir, surveiller que les conditions restent optimums pour chacun, en connaissant les besoins spécifiques de chacun et en veillant à les respecter.
Viendra ensuite le temps de la récolte et des enseignements à tirer éventuellement pour la prochaine saison. Car en management comme en jardinage, rien n’est jamais totalement acquis !
Tel le jardinier, le manager devra veiller à la performance immédiate (pour avoir une bonne récolte) mais également au respect et à la satisfaction des besoins de chacun afin de penser développement durable pour que, de saison en saison, chacun se développe en donnant tout le potentiel de son, de ses talents.
Et vous, connaissez-vous les talents de vos collaborateurs, leurs besoins spécifiques?
Nathalie SIBRE _ Consultante RH & Coach, Accomplir